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Toulouse et sa région:


Publié le 07/07/2010 à 08:58 | Cyril Doumergue


SFR : la "grande victoire" des ex-salariés:


Les ex-salariés de SFR ont obtenu des dommages et intérêts du conseil de prud'hommes dans le litige qui les oppose à leur ancien employeur.

SFR a décidé de faire appel.« C'est la reconnaissance de toutes les souffrances accumulées depuis 3 ans. » Valérie, qui touche les minima sociaux depuis fin avril, tient à la main le jugement du tribunal des prud'hommes, qui lui octroie la somme de 16 378 €.

Elle fait partie des 200 ex-employés du centre d'appel SFR de Toulouse, transféré en août 2007 à Infomobile (groupe Téléperformance), et qui ont tous obtenu entre 9 000 € et 30 000 € de dommages et intérêts, selon leur avocat, Me Romain Geoffroy. « C'est une victoire qui pourrait faire jurisprudence, se félicite ce dernier.

Le tribunal a reconnu le caractère abusif de ce transfert, que j'avais placé au centre de ma plaidoirie.

Car en fait, SFR a payé 100 millions d'euros à Téléperformance pour que celui-ci finance un plan de départs volontaires, un plan social déguisé. »Après l'annonce du transfert de la plateforme, les salariés de SFR s'étaient mis en grève, face à la perspective de réductions des salaires et d'avantages sociaux. La quasi-totalité des 800 salariés de Toulouse avait quitté Infomobile lors d'un plan de départs volontaires, entre octobre 2007 et juin 2008.Eric Denjean, ancien délégué syndical central adjoint (CFDT), s'est déclaré « très heureux pour tous les salariés, et pour tous ceux qui vont peut-être rejoindre le mouvement maintenant. » « Dès jeudi (demain, N.D.L.R.), nous déposons 10 nouveaux dossiers aux prud'hommes. Les 1 900 ex-SFR, dont les 800 Toulousains, peuvent être concernés », précise Me Geoffroy.Dans un communiqué, la direction de SFR, « s'étonne » du jugement des prud'hommes, et indique qu'elle va « faire appel ». Pour SFR, le transfert « s'est fait dans des conditions qui visaient à maintenir l'emploi ».

La société rappelle que l'opération prévoyait notamment « le maintien d'une relation d'affaires entre SFR et les repreneurs pendant sept ans, le maintien des volumes d'emploi sur une durée d'au moins trois ans et la diversification de la clientèle[…] , l'interdiction des licenciements économiques ».

Téléperformance a annoncé le 1er juillet un plan de restructuration en France prévoyant 830 suppressions de postes (dont 61 à Toulouse) d'ici fin 2010 et un passage de 22 à 14 sites, après une perte de 36 millions d'euros en 2009.



18/07/2010
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